Pendant la crise sanitaire, assurer la continuité pédagogique des étudiants jusqu'au diplôme

À l’annonce de la fermeture des écoles en mars 2020, l’INSTN comme tous les établissements d'enseignement supérieur a dû mettre en place des mesures afin d’apporter une continuité pédagogique. La digitalisation engagée depuis deux ans par l'établissement a nettement favorisé une continuité allant jusqu’au maintien des examens.

16 mars : branle-bas de combat au sein des équipes pour transformer le planning de cours et de TD habituels en un enseignement purement distanciel. Pour cela, l'INSTN a pu s'appuyer sur une stratégie engagée depuis deux ans, de digitalisation des enseignements. La démarche consiste à intégrer dans la pédagogie des dispositifs numériques : modules e-learning, classes virtuelles, pratiques sur simulateur, tutoriels vidéos, quiz d'autotest. Ces outils associés au présentiel, permettent de répondre aux demandes et aux besoins des apprenants.

Avec les mesures de confinement, il a fallu passer d'un enseignement mixte (blended learning) mêlant présentiel et outils numériques à du 100 % distanciel. L'expérience engrangée auparavant a permis d'éviter certains écueils liés à l'urgence de la situation. Les équipes ont notamment bénéficié de la disponibilité de la plateforme de formation en ligne (LMS) Instart Learning et d'une solution unique de classe virtuelle. Instart Learning a fourni des outils mais surtout permis d'éviter la dispersion des informations, corollaire implicité lié à l'utilisation de multiples dispositifs (tchats, live, visio). Il n'en reste pas moins que pour les étudiants et les intervenants, la classe virtuelle était une nouvelle expérience et l'usage de logiciels sélectionnés souvent une première, ce qui a conduit à la création rapide d'une "hotline".

La maintien des examens en distanciel a été quant à lui un défi, car totalement nouveau pour les équipes pédagogiques et les élèves. Pour les étudiants en année de spécialisation, repousser les examens revenait à retarder leur arrivée sur le marché du travail. L'INSTN a fait le choix de tenir ses examens à distance, télésurveillés, en apportant une attention particulière à l'accompagnement des étudiants avec des vérifications logistiques et techniques, un examen blanc et un mode opératoire précis.

Bien sûr, l'enseignement "tout numérique" n'est pas la panacée, encore moins l'objectif de l'INSTN. Toutefois, grâce au travail mis en place pendant les deux années passées, l'INSTN a pu s'adapter à la crise du Covid-19 et "booster" un panel cohérent de dispositifs digitaux d'enseignements dans un délai inespéré en temps normal.

L'INSTN au programme de l'ICERR Tour 2020

En février 2020, les représentants de 11 pays ont pu visiter EVOC, la plateforme multimodale de formation à la physique des réacteurs de l’INSTN parmi les installations belges du SCK CEN et celles du CEA.

Dans le cadre de son programme ICERR (International Centre based on Research Reactors), l'AIEA - Agence internationale de l'énergie atomique - labellise des organismes "ICERR" qui peuvent mettre à disposition leurs réacteurs de recherche, leurs installations auxiliaires et d'autres ressources telles que des outils de recherche. L'objectif de ce programme est d'aider les États membres de l'AIEA qui souhaitent bénéficier de soutien dans le développement de capacités nucléaires ainsi que la recherche et le développement.

Dans ce cadre, le CEA met à disposition ses installations aux organismes et instituts des pays intéressés au moyen d'accord bilatéraux facilités par l'AIEA. L'ICERR Tour est un parcours de visites organisé dans ce sens, qui a permis la venue d'une quinzaine de participants internationaux (Algérie, Inde, Jordanie, Kenya, Maroc, Nigéria, Arabie Saoudite, Sénégal, Afrique du Sud, Thaïlande et Tunisie), ainsi que d'un représentant de l'AIEA.

Cela a été l'occasion pour l'INSTN de présenter la plateforme multimodale EVOC, réacteur en réalité virtuelle associéé à des éléments tangibles, dédiée aux enseignements et formations en physique des réacteurs. Les participants ont pu appréhender les multiples facettes de la plateforme, et exprimer leur enthousiasme notamment sur la complémentarité de la plateforme EVOC avec les réacteurs de recherche pour la formation et l'enseignement.

Expert en assainissement-démantèlement, un métier qui ne connaît pas la crise

Dans la série "les métiers qui ne connaissent pas la crise" : les experts en assainissement-démantèlement, de l’opérateur à l’ingénieur. Découvrez les différents parcours qui mènent à ce secteur de métiers.

Les opérations d'assainissement et démantèlement des installations nucléaires ont pour objectif d'éliminer les matières radioactives, et d'assainir voir de déconstruire les bâtiments d'une installation à l'arrêt définitif, en vue de libérer tout ou partie d'un site pour le convertir vers de nouvelles activités industrielles, dans une logique d'économie circulaire. Ce type de chantiers, parfois de très longue durée produit en outre des quantités importantes de déchets radioactifs dont la gestion constitue un enjeu majeur des points de vue technique, économique, réglementaire, environnemental, industriel et sociétal. Ces opérations nécessitent des savoir-faire très spécifiques faisant appel à de nombreuses technologies souvent très innovantes. Les experts en assainissement-démantèlement, de l’opérateur à l’ingénieur, intéressent largement l’industrie, notamment les opérateurs de démantèlement et les exploitants ayant des chantiers de démantèlement.

Agent d'intervention et d'assainissement en milieu radioactif

Prérequis : réussite du test de connaissances (niveau CAP)
Formation de 27 jours
Lieux : INSTN Cherbourg-en-Cotentin, INSTN Marcoule
Plus d'informations sur cette formation certifiante

Licence pro Métiers du démantèlement, du désamiantage, de la dépollution et des déchets (L3D+)

Prérequis : titulaire d'un bac+2 scientifique en environnement, sciences de la Terre, hygiène et sécurité, génie civil, matériaux, mesures physiques
Formation d'un an en alternance
Lieux : INSTN Marcoule, Université de Nîmes
Plus d'informations sur la Licence 3D+
Voir la vidéo de présentation de la Licence 3D+

Licence pro Maintenance industrielle - Gestion de la production industrielle

Deux parcours : Assainissement, gestion des déchets et démantèlement en environnement nucléaire (AGEDDEN) ou Maintenance en milieu nucléaire (MNN)
Prérequis : titulaire d'un bac+2 scientifique
Formation d'un an en alternance
Lieux : INSTN et site universitaire de Cherbourg-en-Cotentin
Plus d'informations sur cette Licence

Master 2 Génie des procédés

Prérequis : titulaire du Master 1 en génie des procédés
Formation d'un an
Lieux : INSTN Cadarache, Université Aix-Marseille
Plus d'informations sur ce Master 2

Master 2 Assainissement-démantèlement des installations nucléaires (ADIN)

Prérequis : titulaire du Master 1 "Ingénierie nucléaire" (IN), physique, physique-chimie, mécanique ou d'un diplôme d'ingénieur
Formation d'un an
Lieux : INSTN Marcoule, Université de Grenoble
Plus d'informations sur le Master 2 ADIN
Voir la vidéo de présentation du Master 2 ADIN

Diplôme d'ingénieur en Génie des installations nucléaires (GIN)

Prérequis : titulaire d'un bac+2/3 de type industriel, scientifique ou technologique.
Formation en trois ans
Lieux : INSTN Marcoule, Mines St-Etienne
Plus d'informations sur le diplôme d'ingénieur en GIN

Diplôme d'ingénieur en Génie nucléaire (GN)

Prérequis : titulaire d'un bac+2/3 scientifique et/ou techniques
Formation en trois ans
Lieux : INSTN Saclay, campus CESI de Nanterre
Plus d'informations sur le diplôme d'ingénieur en GN

L’INSTN propose en outre 27 formations professionnelles en assainissement, démantèlement et gestion des déchets, en français ou en anglais, accessibles sur quatre de ses unités d’enseignement : Cadarache, Marcoule, Saclay, Cherbourg-en-Cotentin.

Radioprotectionniste, un métier qui ne connait pas la crise

Dans la série "les métiers qui ne connaissent pas la crise" : le radioprotectionniste. Découvrez les différents parcours qui mènent à ce métier.

Le radioprotectionniste assure la prévention des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs susceptibles d'être exposés aux rayonnements ionisants dans le domaine industriel, médical et de la recherche. Dans les installations nucléaires, il intervient à tous les stades du cycle de vie de l'installation (conception, exploitation, déconstruction…), et il assure la maîtrise du risque radiologique.

Opérateur, technicien ou ingénieur en radioprotection à chaque niveau d’étude un rôle au service de la protection de tous.

Opérateur : (Premier niveau en radioprotection PNR)

Prérequis : BEP ou CAP

Formation en 42 jours

INSTN de Cherbourg-Octeville et INSTN Marcoule

Plus d'infos sur le PNR

 

Technicien : Certificat professionnel de technicien en radioprotection

Prérequis : Bac scientifique

Formation en 1 an en alternance ou continue

INSTN Cadarache - INSTN Cherbourg

Plus d'infos sur le CPTR

 

Technicien supérieur : BTS Contrôle des rayonnements ionisants et application des techniques de protection

Prérequis : Niveau bac +2 scientifique

Formation de 12 mois en alternance

INSTN de Cadarache

Plus d'infos sur le BTS CRIATP

 

Master Radioprotection

Prérequis : M1 en physique, ingénierie de la santé, environnement…

Formation 1 an

Plus d'infos sur le master radioprotection

 

Un partenariat avec IMT Atlantique pour développer l'offre de formation dans le domaine de l’énergie

L'INSTN et IMT Atlantique, grande école d'ingénieurs généralistes reconnue internationalement pour sa recherche, partagent une même vision des enjeux énergétiques et des défis tant sociétaux que technologiques à relever. Les deux établissements ont décidé de conjuguer leurs talents et s'appuient sur leur complémentarité pour développer une offre complète de formation supérieure dans le domaine de l’énergie. Signé en mai 2020 pour une durée de 3 ans, ce partenariat a pour objectif premier de promouvoir une approche intégrée de l’énergie, couvrant le nucléaire et les énergies renouvelables.

À travers ce partenariat, l'INSTN et IMT Atlantique souhaitent mettre en commun l'expertise et les ressources développées au sein des deux établissements pour construire et proposer une offre complète de programmes de formation couvrant les trois cycles de l'enseignement supérieur, d'abord dans le domaine du nucléaire puis dans le domaine plus large des énergies bas carbone.

Différentes thématiques ont d'ores et déjà été identifiées : ingénierie nucléaire, systèmes énergétiques bas carbone, sciences sociales appliqués à l'énergie, sciences et technologies de l'information et de la communication appliquées à l'énergie.

La force de ce partenariat réside dans la complémentarité des offres des deux établissements. Ensemble, l'INSTN et IMT Atlantique couvrent en effet la quasi-totalité du champ de la formation dans le domaine des énergies bas carbone, l'INSTN apportant son expertise en formation spécialisée et continue, IMT Atlantique se positionnant plutôt sur la formation initiale. De quoi favoriser les synergies.

Lire le communiqué complet (PDF)

 

La formation des Conseillers en radioprotection évolue

La formation des Conseillers en radioprotection évolue au travers de l’arrêté du 18 décembre 2019. Il détermine, pour la personne compétente en radioprotection, le contenu et la durée de la formation à la radioprotection du public, des travailleurs et de l’environnement selon une approche graduée (niveaux) qui tient compte de la nature de l’activité exercée (secteur d’activité et options).

Le niveau 1 est décliné selon les secteurs :

Le niveau 2 est nécessaire pour toutes les autres activités et décliné selon les secteurs :

L'arrêté introduit également les spécificités pour les Organismes Compétents en Radioprotection (OCR) pour lesquels il précise le contenu de la formation renforcée.

Voir l'arrêté du 18 décembre 2019

 

Le Master MTI vainqueur du Safran Challenge

Avec leur concept innovant My Cocoon, six étudiants du Master MTI (Management de la technologie et de l'innovation) ont remporté le 11 décembre 2019 la première édition du Safran Challenge, concours étudiant en innovation.

Leur mission était de réinventer l'expérience passagers et professionnels de bord de l'aviation civile. Avec une mise en scène originale et à partir de références insolites, telles que Passengers de Morten Tyldum, Tamagotchi et La Belle au bois dormant, ils ont imaginé un cocon rétractable et confortable pour une expérience sur-mesure pour tous les passagers. Les six étudiants remportent 2000 euros pour l'association étudiante du Master et un voyage en Californie à la découverte des locaux américains de Safran.

Cohabilité par l'INSTN, l'Université Paris-Dauphine et Mines Paris-Tech, le Master MTI propose une formation complète alliant sciences des organisations, sciences de l'ingénieur et techniques de recherche pour former les futurs managers de l'innovation. Le Master tire une part de sa richesse de la pluralité des profils des étudiants, issus de toutes les filières : biotechnologie, sciences de l’ingénieur, droit, pharmacie, gestion etc.  

Jean-Luc Sida est nommé Directeur-adjoint de l’INSTN

Jean-Luc Sida est nommé Directeur-adjoint de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) en date du 01 novembre 2019.

Docteur en physique nucléaire pour un travail expérimental sur la fission sur le réacteur de l'Institut Laue-Langevin (Grenoble), Jean-Luc Sida intègre le CEA en 1989. Il passe son Habilitation à diriger des recherches (HDR) à l'Université Paris-Diderot en 2005 après avoir encadré plus de 10 thèses. Il prend ensuite la responsabilité du Service de physique nucléaire de la Direction des applications militaires (DAM) tout en enseignant dans le master NPAC (Noyaux, particules, astrophysique et cosmologie), commun aux universités Paris-Diderot, Sorbonne et Paris-Saclay.

De 2012 à 2017, il est adjoint du Directeur des sciences de la matière puis du Directeur de la recherche fondamentale du CEA. Il sera en charge de la communication de la Direction des sciences de la matières (DSM puis DRF - Direction de la recherche fondamentale). Depuis 2017, il travaillait au développement de l'image d'excellence scientifique de l'Université Paris-Saclay tout en continuant des travaux théoriques sur le processus de fission.

Succès de la formation de formateurs aux Émirats arabes unis

Du 3 au 7 novembre 2019, l’INSTN a animé une formation de formateurs au profit de la FANR (Federal Authority for Nuclear Regulation), l’Autorité de Sûreté des Émirats arabes unis. La FANR a sollicité l’accompagnement de l’INSTN pour développer les compétences de ses formateurs internes dans le cadre d’une action qui vise à internaliser une partie de l’activité de formation.

L'INSTN a développé une solution selon l'approche SAT et en tirant profit de l'expérience des formations de formateurs déjà réalisées pour l'AIEA (Agence internationale pour l'énergie atomique) ou dans le cadre du projet ENETRAP (European Network for Education and Training in Radiation Protection). Des études de cas spécifiques ont été développées pour adapter la formation au contexte de la FANR. Le système d'évaluation des acquis mis en place a permis d'évaluer les savoirs, savoir-faire et savoir-être des participants dont les productions se sont avérées dans l'ensemble très satisfaisantes. La FANR a décidé de reconnaître la formation de l'INSTN comme certifiante pour ses formateurs internes. Cette reconnaissance atteste de la qualité et de la pertinence du service déployé.

C'est un élément très encourageant dans l'optique de développement des services de conseil et d'accompagnement parmi lesquels la formation de formateurs tiendra une place importante. Les sollicitations sont récurrentes et l'INSTN capitalise ainsi un vrai savoir-faire et de belles références.

Événement : leçon inaugurale 2019 du Génie atomique

La 19e édition de la leçon inaugurale de la formation d'ingénieur spécialisé en Génie atomique s'est tenue le 17 octobre 2019. C'est Philippe Knoche, Directeur général d’Orano, qui a prononcé la leçon devant la 65e promotion du GA, sur le thème : « Tout peut se recycler, y compris les matières nucléaires ».

Temps fort de l'année pour l'INSTN ! Cet événement constitue un moment important d'introduction de la nouvelle promotion du Génie atomique pour l'année scolaire en cours. Les étudiants localisés sur deux des cinq sites de formation de l'INSTN sont ainsi réunis durant une demi-journée sur le site de Saclay.

Cette 19e leçon s'est déroulée en présence de François Jacq, Administrateur général du CEA et d'Éric Gadet, Directeur de l'INSTN. L'auditoire attentif a montré beaucoup d'intérêt lors de la séance de questions/réponses qui a suivi la leçon.

Plus d'informations sur la formation en Génie atomique

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