Deuxième édition du Hackadem à Marcoule
Le 27 septembre, 120 jeunes du lycée Albert Einstein de Bagnols-sur-Cèze ont participé à la deuxième édition du Hackadem, le hackathon numérique du démantèlement accueilli sur le site du CEA de Marcoule et accompagné par l’INSTN.
L’objectif ? Concevoir une solution qui permet de répondre à un scénario de démantèlement nucléaire préalablement défini. Des élèves de Terminale SI (Sciences de l’ingénieur) et STI2D (Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) ont travaillé toute la matinée par groupes, aidés de quatre start-up de la région Occitanie (OREKA Solutions, GAMBI-M, Innowtech, Elements Nuclear) ainsi que d’étudiants en seconde année du Master Assainissement nucléaire et valorisation des sites industriels, co-créé en 2015 par l’INSTN.
L’après-midi, les lycéens ont présenté leur projet devant un jury de professionnels, dans l’amphithéâtre de l’Institut de chimie séparative. Les groupes vainqueurs se sont vus remettre leur trophée par Anthony Cellier, Député du Gard, Jean-Yves Chapelet, Maire de Bagnols-sur-Cèze et le CEA.
Le Hackathon est un processus créatif fréquemment utilisé dans le domaine de l’innovation numérique. Il permet de se confronter à des défis techniques représentatifs de ceux rencontrés dans des situations professionnelles réelles et d’imaginer des innovations, méthodes ou approches technologiques originales pour y répondre.
Une semaine d'enseignements à l'INSTN sur les accidents graves
Plus de 100 personnes ont assisté à une semaine de cours sur les accidents nucléaires graves, organisée par l’INSTN avec son partenaire indien HBNI et le réseau international SARNET (Severe Accident NETwork of excellence).
Suite à un accord de partenariat signé entre l’INSTN et HBNI (Homi Bhabha National Institute), l’institut indien de formation réputé et établi par le DAE (Department of Atomic Energy) a été associé à une semaine d’enseignements concernant les accidents graves en réacteurs nucléaires organisée par l’INSTN dans le cadre du réseau européen SARNET du 9 au 14 septembre, dans le sud de la France à Cadarache.
Des participants (dont 30 experts internationaux et plus de 20 étudiants), venus de différents pays (France, Inde, Japon, Corée, Chine, Russie, République Tchèque, Slovaquie, Bulgarie, Allemagne, Espagne, Italie, Pologne, Canada, etc.) se sont réunis pour partager sur ces sujets et visiter des installations de recherche dédiées à la thématique (PLINIUS, VERDON) et situées sur le centre de Cadarache. Soixante-cinq personnes y ont assisté sur place et quarante ont suivi les cours depuis le DAE, à Mumbai.
L’objectif était de diffuser les connaissances accumulées au cours des deux dernières décennies à propos des accidents graves, sur différents types de technologies de réacteur, aux étudiants en Master et doctorants, aux jeunes ingénieurs et aux chercheurs récemment impliqués dans ce domaine.
Les experts indiens ont quant à eux, apporté leur expertise sur la phénoménologie, la gestion et la simulation des accidents graves dans les réacteurs à eau lourde et sur les spécificités de cette technologie de réacteur.
L’INSTN et Bureau Veritas France développent des parcours communs de formation sur les métiers du nucléaire.
L'INSTN et Bureau Veritas France ont signé, le 16 juillet 2019, un partenariat pour le développement de parcours communs de formation sur les métiers du nucléaire.
Ce partenariat matérialise une volonté de développer une offre de parcours de formation complète. Ces formations porteront sur les domaines de la culture de la sûreté ou de la conception d’équipements nucléaires (matériaux, codes, contrôle non destructif…). Ce partenariat traduit les forts besoins actuels en compétences de la filière nucléaire tant en France et qu’à l’international. Il doit permettre d’asseoir le développement de la BV Nuclear Academy.
« La complémentarité des formations et savoir-faire de l’INSTN et de Bureau Veritas permet de développer une offre nationale plus pertinente et nous donnera une capacité d’action en appui à la filière nucléaire française sur ses projets à l’international », se réjouit Xavier Perrette, chef du département développement et partenariat de l’INSTN.
« Ce partenariat avec l’INSTN représente un enjeu important car il permet de renforcer nos outils de formation interne afin de développer encore davantage les compétences de nos collaborateurs à travers le monde. De plus, nous allons pouvoir échanger en profondeur sur les bonnes pratiques à observer et sur l’utilisation d’outils digitaux en support pédagogique » - explique Renaud DEWAELE, Directeur Industrie et Nucléaire de Bureau Veritas Exploitation SAS.

Eric Gadet, directeur de l’INSTN et Renaud Dwaele, Directeur industrie et nucléaire, Bureau Veritas
La formation du GA à nouveau reconnue par la CTI
La Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI) a renouvelé, pour une durée de cinq ans, l’accréditation de l’INSTN à délivrer le diplôme d’ingénieur spécialisé en génie atomique.
En mai 2019, la Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI) a renouvelé, pour une durée de cinq ans, l’accréditation de l’INSTN à délivrer le diplôme d’ingénieur spécialisé en génie atomique. Parmi les points forts relevés : « un corps professoral de haut niveau », « une formation reconnue par les industriels y compris à l’étranger », « un excellent placement des diplômés », « le suivi individualisé des élèves ». Depuis plus de 60 ans, la formation d’ingénieur spécialisé en génie atomique, s’adapte de façon continue aux besoins de la filière nucléaire en entretenant une relation étroite avec l’ensemble des donneurs d’ordres civils ou militaires (le diplôme compte 1/3 de militaires dans l’effectif de ses promotions). Parmi les dernières évolutions en date : la création d’un conseil de perfectionnement, la mise en cohérence de la maquette pédagogique avec le référentiel de compétences revu avec les professionnels ou encore l’intégration de nouvelles méthodes numériques d’apprentissage.
Les enseignements du "génie atomique" permettent aux étudiants d’acquérir des compétences dans des disciplines de haute technicité, physique des réacteurs nucléaires et fonctionnement des réacteurs à eau sous pression. Il couvre également des compétences transverses (réseau électrique, démantèlement, filières, économie du nucléaire, sciences humaines et sociales) mobilisables par l’ingénieur en génie atomique dans un contexte énergétique complexe. Forts de ces compétences, les diplômés sont considérés par les industriels du secteur comme des valeurs sures et sont recrutés à 100% à 6 mois après la diplomation.
Une délégation officielle en visite à l’INSTN de Marcoule
En visite sur le site INSTN de Marcoule, le secrétaire général de la préfecture du Gard a souligné le besoin en formation pour accompagner le grand carénage d’EDF.
Le 6 juin 2019, Geneviève Castellane, vice-présidente de l'agglomération du Gard rhodanien, François Lalanne, secrétaire général de la préfecture, Sabrina Toussaint, chargée de développement de l'emploi à la Direccte(1), pour le Gard rhodanien et Michaël Pulci, délégué du préfet à Bagnols et Pont-Saint-Esprit étaient en visite au sein de l’unité d’enseignement de Marcoule, dans le Gard. Isabelle Ribet, chef de l’unité d’enseignement leur a présenté comment l’INSTN s’adapte à l’univers local dans chacune de ses implantations. Et notamment à Marcoule, où un effort particulier est réalisé pour accompagner des demandeurs d’emploi vers une insertion professionnelle, et où une expertise est développée dans les formations liées aux domaines de l’assainissement, du démantèlement nucléaire et du traitement des déchets et dont le rayonnement est local, national et international.
La délégation officielle a visité le chantier école, qui permet aux apprenants de pratiquer dans un environnement et des conditions de travail aussi proches que possible d’un chantier réel. Au cours de sa visite, M. François Lalanne a insisté sur le besoin en formation pour le chantier EDF du Triscastin : « Au Tricastin, il y en a pour huit à dix ans et pour 800 millions d’euros d’investissements pour les entreprises. Il est très important de veiller en amont au fait que les entreprises aient des opérateurs formés, » a-t-il exprimé. L’INSTN est prêt à relever ce défi.
Cinq partenaires au Vietnam
Pour développer les compétences « énergies » et « nucléaire médical » au Vietnam, l’INSTN étend ses collaborations.
En 2019, l’INSTN a étendu sa collaboration en enseignement et formation au Vietnam. Un accord a été signé avec Vinatom qui vient compléter ceux établis avec 4 universités dont Electric Power University et Hanoi University of Science and Technology avec lesquelles les axes de coopération se sont précisés.
En mai 2019, l’INSTN a signé un accord de collaboration avec l’Institut pour l’énergie atomique du Vietnam (Vinatom) en vue de développer les compétences en physique nucléaire pour les applications médicales, et de maintenir les compétences en sciences et techniques nucléaires nécessaires à la construction et à l’exploitation d’un réacteur expérimental prévu à Ho Chi Min.
Le voyage de la délégation de l’INSTN a été aussi l’occasion d’avancer sur le ciblage des premières actions avec les universités « Electric Power University » et « Hanoï University of Sciences and Technology », ces deux entités étant particulièrement intéressées par les énergies renouvelables, notamment le solaire, et le nucléaire médical.
Le premier conseiller de l’Ambassade de France au Vietnam, M. Olivier Sigaud, a souligné l’importance de cet accord et de ces rapprochements dans le cadre du renforcement actuel des liens franco-vietnamiens.
Une diplômée du master Matériaux pour l’Energie et les Transports (MET) remporte un prix de la SF2M
Caroline Traisnel a gagné le prix régional du meilleur stage de master de la Société française de mécanique et matériaux (SF2M). Il lui a été remis lors de la journée thématique de la section ouest de SF2M, le 16 mai 2019.
À 26 ans, Caroline Traisnel a achevé l’an dernier son master Matériaux pour l’énergie et les transports (MET). Une fin d’études qui lui sourit : elle a remporté le prix régional du meilleur stage de master de la Société française de mécanique et matériaux (SF2M). Ce stage, elle le réalise au Laboratoire des sciences de l’ingénieur pour l’environnement de la Rochelle. L’un de ses encadrants fait partie de la SF2M et l’encourage à postuler. « J’ai obtenu le prix de la section ouest ! Les critères portaient sur le déroulement du stage, l’autonomie, l’intégration, le rapport… Mais aussi les résultats de l’année scolaire », détaille Caroline, qui a obtenu un chèque de 500 € et un an d’adhésion à la SF2M. Et son stage s’est tellement bien passé qu’elle réalise aujourd’hui sa thèse dans ce même laboratoire. Celle-ci porte sur la diffusion de l’hydrogène en surface et sub-surface du nickel monocristallin.
Des élèves « bien préparés »
Ce prix, la jeune diplômée l’a décroché grâce à son sérieux mais aussi sa formation. « Mes cours de modélisation et de physico-chimie des surfaces, ainsi que l’introduction aux calculs ab initio m’ont permis de prendre de l’avance et d’être à l’aise durant mon stage », se réjouit Caroline. Un enthousiasme partagé par la responsable du master MET, Nihed Chabaâne : « Elle était major de promo et a validé haut la main chaque module. Quand la SF2M m’a demandé d’évaluer ses compétences, celles-ci étaient bien entendu acquises. Face à ce type de prix, nos élèves sont bien préparés, car le master commence par un tronc commun généraliste sur les propriétés physico-chimiques et mécaniques des matériaux, avant de se spécialiser ». La responsable se réjouit de ce prix et espère qu’il suscitera l’envie chez les promotions futures.
Un diplômé de l’INSTN remporte le 2e prix Nugenia-Enen
Réfléchir sur une définition de normes internationales relatives aux petits réacteurs modu-laires (SMR), voilà le thème du projet primé par cet ancien étudiant du « Génie Atomique ».
À 24 ans, Alban Martinez-Delcayrou a remporté le deuxième prix Nugenia-Enen, proposé par les deux associations, en janvier 2019. La mission des candidats : proposer une innovation pour une production d’énergie nucléaire sûre, efficace, avec un faible impact carbone, le tout avec une di-mension internationale. « J’ai choisi de travailler sur les petits réacteurs modulaires, qui s’adaptent davantage aux besoins de pays en développement. En les fabriquant en série, il est possible de réaliser des économies d’échelle », explique le diplômé du diplôme d’ingénieur spécialisé en génie atomique de l’INSTN.
Une bonne occasion pour lui de se faire repérer par les recruteurs, friands de ce type de compéti-tions. « Ces prix sont assez prisés en ce moment, les industriels en proposent pour se faire connaître auprès des meilleurs diplômés et les recruter ensuite », souligne Constance Coston, di-rectrice de la formation. Le diplôme en génie atomique permet aux élèves d’acquérir des compé-tences techniques bien utiles face à ce type de jurys. « Nous les formons à la physique des réac-teurs et aux enjeux de conception, de fonctionnement et de sûreté des réacteurs à sous pression. À partir de là, ils peuvent se pencher sur n’importe quelle technologie et appliquer ces concepts sur différents types de réacteurs », précise Constance Coston.
Lors du prix Nugenia-Enen, Alban est classé deuxième, une belle performance sachant que ses concurrents étaient tous doctorants et plus âgés que lui. Il a remporté 3000 € pour mettre à bien son projet : « Ce que j’ai proposé est assez ambitieux, l’idée est réfléchir aux normes à définir, interna-tionalement, sur les petits réacteurs modulaires. Il faut donc mettre plusieurs pays producteurs au-tour de la table, pour voir sur quelles normes il est possible de se mettre d’accord », détaille Alban, qui s’apprête à partir à Bruxelles, puis en Chine et aux Etats-Unis, afin d’échanger avec les repré-sentants du secteur.
Master Management de la technologie et de l’innovation : une pédagogie innovante récompensée
Le master MTI vient d’être classé premier dans la catégorie « management de l’innovation » pour la 6e année consécutive au classement Eduniversal 2019.
Ce master en co-accréditation entre l’INSTN, Mines Paristech et l’Université Paris Dauphine a pour objectif de former des cadres aux compétences pluridisciplinaires capables tant de s’approprier les technologies de pointe que de valoriser la recherche et les innovations. Ce M2 vise à former des chercheurs et des praticiens de haut niveau en organisation de l’innovation, par une triple approche économique, sociologique et de gestion, notamment en mettant les organisations, en tant que lieux de création et d’utilisation de connaissances nouvelles, au centre de son programme.
À titre d’exemple, le master a organisé en mars une conférence intitulée « Le bullshit de l’innovation », qui se voulait une conférence sous une forme innovante. Ainsi, les intervenants issus du monde des Start up et de la recherche ont joué leur propre rôle dans une pièce de théâtre scénarisée par les étudiants. Sept cents spectateurs ont pu apprécier la qualité de l’expérience.

Plus d'informations sur le MTI
Vidéo MTI experience : le bullshit de l'innovation
Bilan de 5 ans de promotion de la mobilité des chercheurs
Financé par l’UE et le CEA et piloté par l’INSTN le programme Eurotalents a permis de financer la mobilité de plus de 200 chercheurs.
L’une des missions de l’INSTN est de recruter, administrer et animer l’ensemble des doctorants et post doctorants du CEA. Dans le cadre de cette mission, l’Institut a piloté un programme européen incitant la mobilité des chercheurs entre janvier 2014 et décembre 2018, Enhanced Eurotalents cofinancé par le CEA et la Commission européenne dans le cadre des actions Marie Curie du 7e PCRD. Ces échanges concernaient principalement 4 grands champs scientifiques : « l’énergie, l’environnement et le changement climatique », « technologies clés génériques », « la physique des hautes énergies et la physique de l’univers », « les sciences du vivant et biotechnologies ».
À l’heure où le programme vient de se clore, l’INSTN peut s’enorgueillir de son bilan sur l’ensemble de la période : 11 sessions de sélection qui ont abouti au financement du recrutement de 189 chercheurs étrangers de niveau postdoctoral par le CEA et le départ de 30 chercheurs CEA dans un laboratoire étranger.
Si le cofinancement par l’union européenne a pris fin le 31 décembre 2018, une partie de ces échanges est toujours en cours et désormais financée intégralement par le CEA. Pour succéder à Enhanced Eurotalents, un nouveau programme européen de mobilité des doctorants, cette fois en simulation et technologies numériques, vient de démarrer : Numerics.