Les calculs ab initio des noyaux atomiques ont fait des progrès significatifs au cours de la dernière
décennie, avec une forte augmentation du nombre (et du type) de systèmes accessibles. Une des difficultés majeures empêchant actuellement d'étendre le domaine d'application et la précision des ces
calculs concerne le traitement de l'interaction à trois nucléons d'une part et l'incorporation des corrélations associées aux excitations "triples" vis-à-vis de l'état de champ moyen de référence d'autre part. Mathématiquement, les objets caractérisant ces quantités sont représentés sur l'ordinateur par des tenseurs à 6 indices, de tels tenseurs impliquant de stocker (à la fois sur disque et RAM) des tableaux multidimensionnels dont la dimension effective augmente rapidement avec le
nombre de nucléons dans le noyau. De fait, le traitement de ces tenseurs est aujourd'hui largement prohibitif pour les noyaux contenant plus de 100 nucléons. Réduire la taille (et le coût de stockage) de tels tableaux sans compromettre la précision des calculs est l'un des principaux problèmes ouverts dans la simulation des noyaux. L’objectif du postdoc consiste à considérer des idées issues des mathématiques appliquées pour parvenir à réduire efficacement la complexité numérique associée aux termes à 3 corps. Ces dernières sont basées sur le concept de factorisation de tenseurs et visent à décomposer les informations contenues dans le tenseur à 6 indices en somme de produits de tenseurs à 2 ou 3 indices, puis à tronquer la somme de manière contrôlée de telle sorte que le cout de stockage en est très largement réduit.