Caractérisation de phénomènes transitoires rapides par imagerie à rayons X en contraste de phase
Ce post-doctorat vise à développer une chaîne de mesure pour observer et caractériser des Phénomènes Transitoires Rapides (PTR) par Imagerie à Rayons X (IRX) en contraste de phase. Le but est de créer un système de mesure utilisable en laboratoire pour des expériences impossibles à déplacer au synchrotron, répondant à des besoins de l’ONERA et du CEA en fabrication additive, propagation d’ondes de choc et diagnostic de matériaux composites. Pour les objets à faible absorption comme les polymères peu denses, l’IRX conventionnelle est insuffisante. La phase du rayonnement X, mesurée par interférométrie à décalage multilatéral (IDML), permet de mieux détecter les inhomogénéités. Le candidat dimensionnera le système imageur, établira une méthodologie statique pour l’optimiser en dynamique, visant une cadence > 1 kHz, un temps d’exposition de l’ordre de la µs, et une résolution spatiale entre 30 et 300 µm. Il explorera la détection indirecte via un scintillateur ou directe avec des semi-conducteurs, utilisant le banc d’imagerie et les codes de simulation du CEA. Il démontrera l’imagerie dynamique de PTR et étudiera l'extension aux très hautes cadences (>100 kHz) et au « flash nanoseconde » monocoup.
Etalonnage dosimétrique du système de monitorage d'un faisceau de Flashthérapie à ultra haut débit de dose de l’installation IRAMIS
Les faisceaux dit Ultra-flash sont des faisceaux pulsés d’électrons de haute énergie (plus d’une centaine de MeV) dont la durée des impulsions est de l’ordre de la femto-seconde. L’installation IRAMIS (CEA saclay) utilise l’accélération laser pour produire ce type de faisceaux avec ne vue leur application à la radiothérapie. Le LNHB est chargé d’établir la traçabilité dosimétrique de l’installation IRAMIS, pour ce faire il doit étalonner le moniteur de cette installation. Les installations de radiothérapie actuelles sont fondées sur des accélérateurs linéaires médicaux fonctionnant avec des énergies atteignant 18 MeV en mode électron. Le LNHB dispose d’un tel équipement. Il est utilisé pour établir les références nationales en termes de dose absorbée dans l’eau, dans les conditions décrites dans le protocole AIEA TRS 398
L’établissement de la traçabilité dosimétrique implique de choisir les conditions de mesure sur l’installation, de connaitre les caractéristiques du dosimètre utilisées pour le transfert et les éventuelles corrections à appliquer aux mesures compte tenu des différences entre l’installation IRAMIS et celle du LNHB.
Optimisation d’une approche métrologique pour l’identification de radionucléides basée sur le démélange spectral
Le Laboratoire national Henri Becquerel (LNE-LNHB) situé au CEA/Saclay est le laboratoire responsable des références françaises dans le domaine des rayonnements ionisants. Depuis quelques années, il est impliqué dans le développement d’un outil d’analyse automatique des spectres gamma à faible statistique fondé sur la technique du démélange spectral. Cette approche permet notamment de répondre aux contraintes métrologiques telles que la robustesse de la prise de décision et l’estimation non biaisée des comptages associés aux radionucléides identifiés. Pour étendre cette technique à la mesure de terrain et en particulier à la déformation des spectres due aux interactions dans l’environnement d’une source radioactive, un modèle hybride de démélange spectral combinant des méthodes d’apprentissages statistique et automatique est en cours de développement. Cette solution mathématique a pour but l’implémentation d’une estimation conjointe des spectres mesurés et des comptages associés aux radionucléides identifiés. L’étape suivante sera la quantification des incertitudes des grandeurs estimées à partir du modèle hybride. L’objectif est également d’investiguer la technique du démélange spectral dans le cas de la détection des neutrons avec un détecteur NaIL. Le futur candidat contribuera à ces différentes études dans le cadre d’une collaboration avec le Laboratoire d’ingénierie logicielle pour les applications scientifiques (CEA/DRF).
Dosimétrie pour l’environnement : étude, conception et réalisation d’une installation d’étalonnage pour les faibles débits d’équivalent de dose
Afin de répondre au besoin d'étalonnage des installations du réseau européen de surveillance de la radioactivité, le Laboratoire national Henri Becquerel du CEA List installe un faisceau d’étalonnage pour les faibles débits d’équivalent de dose, inférieurs au µSv/h. Le travail comporte une étude des performances des installations existantes et la conception, l'installation et la caractérisation dosimétrique d'une enceinte blindée permettant de réduire le bruit de fond radiatif et d’accueillir des sources de photons de faible activité.
Eco-innovation de matériaux isolants par IA, pour la conception d'un futur câble à grande longévité, résilient, bio-sourcé et recyclable
Ce sujet s’inscrit dans un projet plus vaste à venir, pour la création, par IA, d’un nouveau câble électrique pour les futures centrales nucléaires, fiable et résilient ayant des capacités d’auto-réparation, notamment vis-à-vis de son vieillissement. L’objectif est de concevoir des câbles dont la durée de vie sera bien plus longue que les câbles existants dans un démarche d’éco-Innovation. Nous nous focalisons sur l’isolant de câble car c’est l’élément le plus critique pour l’application et le plus sensible au vieillissement. La solution actuelle est basée sur l’ajout d’additifs (antirads et antioxydants) dans cet isolant pour limiter les effets de l’irradiation et retarder au maximum son vieillissement. Mais il existe une autre solution qui n’a jamais encore été testée : les matériaux auto-réparant.
Le projet auquel est rattaché le sujet, a pour objectif la conception et la réalisation de plusieurs éprouvettes modèles d’isolant de câble adossé à des protocoles de caractérisation afin de vérifier le gain en terme de fiabilité et de résilience. Les résultats obtenus commenceront à alimenter une base de données de la future IA autour de la plate-forme Expressif, développée au CEA List, qui nous servira à concevoir le futur câble.
Contribution à la traçabilité métrologique des radiopharmaceutiques émetteurs alpha émergents dans le cadre du projet européen AlphaMet (Metrology for Emerging Targeted Alpha Therapies)
Le Laboratoire national Henri Becquerel (LNE-LNHB) du CEA/Saclay est le laboratoire responsable des références françaises dans le domaine des rayonnements ionisants. Le LNHB est impliqué dans le projet européen EPM AlphaMet (Metrology for Emerging Targeted Alpha Therapies) soumis dans le cadre de l'appel Metrology support for Health (2022) pour apporter un soutien métrologique aux études cliniques et précliniques ; il a débuté en septembre 2023 pour une durée totale de trois ans. Le projet comprend quatre Work Packages (WP) ciblant différentes problématiques, le WP1 étant notamment dédié à la métrologie de l'activité et aux mesures de données nucléaires pour l'imagerie et la dosimétrie. Ce projet vise à améliorer la traçabilité métrologique des nouveaux produits radiopharmaceutiques émetteurs alpha tels que At-211, Pb-212/Bi-212, Ac-225.
Le candidat participera aux différentes tâches définies dans le cadre du projet européen AlphaMet dans lequel le LNHB est impliqué. Des simulations rayonnement-matière seront effectuées pour étudier la réponse des chambres d'ionisation du laboratoire dans différentes situations concernant : (i) l'évolution de la réponse lors de la croissance des descendants de Ac-225 émettant des photons gamma, (ii) la quantification de l'influence de l'impureté At-210 dans le cas de la mesure de At-211, et (iii) la recherche d'un radionucléide de substitution à longue durée de vie du Pb-212 pour le contrôle de la qualité des activimètres. Le candidat sera également impliqué dans la mise en place d'un nouveau dispositif visant à améliorer la linéarité de la mesure de la période radioactive avec une chambre d'ionisation. Pendant le séjour post-doctoral au LNHB, le candidat interagira avec les différents partenaires du projet AlphaMet (laboratoires de métrologie d'activité, hôpitaux, centres d'études cliniques).
La durée initiale du post-doctorat est de 12 mois (renouvelable) au Laboratoire national Henri Be