Cytométrie par imagerie sans lentille
La microscopie résulte toujours d’un compromis entre champ observé et résolution spatiale. Et depuis vingt ans, les développements de la microscopie se sont concentrés sur la réalisation de la super-résolution qui atteint aujourd’hui des résolutions limite de 10 nm mais ceci sur des champs de seulement quelque µm2. A l’opposé, depuis quelques années, la nouvelle imagerie sans lentille se concentre sur l’obtention d’images grand champ de plusieurs mm2 mais avec une résolution de 0,5 à 3 µm, ce qui reste suffisant pour un grand nombre d’applications. Ceci permet, par exemple, d’observer simultanément des milliers de cellules et de fournir une statistique inégalée .
Au CEA-LETI, une nouvelle plateforme microscopique basé sur ce principe a été développée. Son application dans le domaine du suivi des cultures cellulaires 2D a été démontré. Il est maintenant possible de suivre en continu différent paramêtres des cellules, à savoir l’adhésion cellule-substrat, les dimensions des cellules, le nombre de divisions cellulaires, la migration cellulaire, la différenciation cellulaire et la mort cellulaire. Le nouveau projet consistera à élaborer une nouvelle méthode de cytométrie basée sur l’utilisation de l’imagerie sans lentille et ce dans le but de permettre une analyse haut débit d’échantillons de cellules flottantes. Le post-doctorant développera l’instrumentation et les méthodes et mènera l’expérimentation et l’analyse de vrais échantillons biologiques.
Etudes sur la physique des gaz et des interactions matière/laser pour la démonstration à l’échelle laboratoire de l’épuration isotopique du palladium (naturel).
Le palladium est un métal rare dont la demande mondiale est en forte augmentation. Or, il est présent en tant que produit de fission dans les combustibles nucléaires usés qui sont retraités en France. Il serait donc intéressant de recycler ce métal. Pour cela, il est nécessaire de procéder à une épuration isotopique, afin de supprimer un des isotopes du palladium, le 107, qui est un radionucléide artificiel à vie longue émetteur béta. Dans le cadre d'un nouveau projet sur 4 ans construit en réponse à l'appel d'offre du Plan d'Investissement et d'Avenir de l’État, le Service d’Etude des Procédés d’Enrichissement propose un contrat post-doctoral ayant pour objectif la compréhension des interactions gaz/laser dans le procédé de séparation isotopique du palladium par Lasers actuellement en cours de développement. L’objectif principal du projet est la démonstration finale de la faisabilité de séparation de palladium naturel (et non radioactif) pour la phase suivante de développement d’un premier pilote.
Le post-doctorant devra en particulier assurer l’étude du mode de production de la vapeur atomique près du point de fusion du métal pur, des mesures de spectroscopie par laser dans l’UV afin d’affiner les séquences sélectives de photoionisation des isotopes désirés. Pour ce faire, il participera à la définition, au montage et au développement de l'évaporateur, et au couplage des lasers du procédé avec l’enceinte à vide. Des échanges seront mis en place sur ce sujet spécifique avec des spécialistes reconnus au sein de la Direction de la Recherche Fondamentale du CEA. Les mesures de diagnostics des lasers mais aussi les mesures provenant des interactions gaz/laser sont à développer. La programmation (en Python et/ou sous Labview) de ces outils est un point essentiel du poste proposé. Une attention particulière sera portée sur les publications à réaliser essentiellement dans le cadre des interactions gaz/laser (photoionisation sélective des atomes d’intérêt et extraction).