Post-doctorat sur le développement et la caractérisation de piles à combustible PEMFC

L’objectif de ce post-doctorat est de comprendre comment un défaut réaliste de fabrication du coeur de pile impacte la dégradation des performances d’un stack PEMFC. Parmi les défauts les plus communs, l’absence de dépôt de couche active (notamment à l’anode où les chargements sont faibles), la présence d’agglomérats, de fissures ou de surépaisseurs dans les couches actives ou au niveau du microporeux des GDL sont souvent rencontrés localement (de l’ordre du cm²). Ici, le projet s’appuiera sur les compétences du LITEN en termes de réalisation d’AME à structure contrôlée (dépôts homogènes, bon interface membrane|électrodes, cartographie du chargement local en catalyseur). Ces AME défectueux, mais aux propriétés contrôlées, seront testés électrochimiquement par le LEMTA et le LITEN.
Il s’agira notamment de coupler astucieusement les différentes méthodes de caractérisations physiques et électrochimiques ex-situ, operando et post-mortem. Parmi elles, la magnéto-tomographie, technique basée sur la mesure du champ magnétique généré par le courant traversant le stack, continuera d’être développée. Ces mesures permettront de quantifier l’effet 3D des défauts au cours du fonctionnement. Enfin, le post-doctorant utilisera les outils existants de modélisation pour améliorer la prédiction de la durée de vie des PEMFC en lien avec les propriétés locales des AMEs en début de vie.
L’ensemble de ces travaux expérimentaux et de simulation permettront de faire le lien entre les hétérogénéités locales de fonctionnement et les mécanismes de dégradations associés aux défauts en fonction de leur nature, ou de leur positionnement. Par conséquent, ADELE permettra de fournir des préconisations de type et de taille de défauts acceptables pour un AME en lien avec les spécifications de fonctionnement et de durée de vie du système PEMFC. Ces travaux donneront lieu à au moins deux publications et trois présentations dans des conférences internationales

Post doctorant Electrochimie du solide / Matériaux céramiques / Synthèse NH3 par électroréduction

La recherche sur la synthèse électrochimique de NH3 porte principalement sur les configurations et les matériaux des cellules d'électrolyse, le développement des catalyseurs, les stratégies d'amélioration de la sélectivité de la réaction de réduction de N2 par rapport à celle de l’eau et la vérification des résultats de synthèse. Le post-doctorat proposé ici se focalisera sur les procédés d'électrolyse protonique (H+) et anionique (O2-) à Haute Température (400-650°C) offrant la possibilité d'utiliser H2O(g) et/ou H2 pour réduire N2. Les objectifs de ces études seront les suivants:
-l’identification des matériaux de cellules d’électrolyse anionique O2- (SOEC pour Solid Oxide Electrolysis Cell) et protonique H+ (PCEC pour Proton Ceramic Electrolysis Cell) adaptés à la synthèse de NH3,
-l’optimisation des cellules ‘standards’, et/ou le développement de nouvelles électrodes et cellules,
-leur élaboration,
-la quantification de l’ammoniac produit pour chaque cellule testée,
-l’identification des paramètres d’ordre 1 permettant de maximiser la cinétique de production de NH3,
-la réalisation du bilan énergétique préliminaire à comparer au procédé classique Green Habor Bosch.

Simulation des phénomènes de noyage dans les PEMFC

La pile à combustible à membrane échangeuse de protons (PEMFC) est aujourd’hui considérée comme une solution pertinente pour une production d’énergie électrique décarbonée, aussi bien pour des applications transport que stationnaire. La gestion des fluides à l’intérieur de ces piles a un impact important sur leur performance et leur durabilité. Les phénomènes de noyage dus à l’accumulation d’eau liquide sont bien connus pour nuire au fonctionnement des piles, provoquant des chutes de performance et des dégradations pouvant être irréversibles. Avec l’utilisation de canaux de plus en plus fins dans des piles toujours plus compactes, ces phénomènes deviennent de plus en plus fréquents. L’objectif de ce post-doc est de progresser dans la compréhension du noyage dans les PEMFC. Les travaux consisteront à analyser le lien entre les conditions de fonctionnement, le design des canaux et les matériaux utilisés dans les cœurs de pile. Ils seront basés sur une approche de modélisation des écoulements diphasiques à différentes échelles, en commençant par une échelle locale au niveau d’une dent et d’un canal, pour parvenir, via une remontée d’échelle, jusqu’au niveau de la cellule complète. L’étude s’appuiera également sur de nombreux résultats expérimentaux obtenus au CEA ou dans la bibliographie.

Simulations massivement parallèles de piles à hydrogène PEM

L'objectif est d'améliorer le code TRUST-FC développé conjointement par le LITEN/DEHT/SAMA et DES/ISAS/DM2S/STMF/LGLS pour la simulation fine des piles à hydrogène PEM et de l'appliquer à des géométries réelles. Financé par le laboratoire virtuel commun AIDAS (CEA/FZJ), un premier travail a permis de construire le modèle électro-chimique et fluidique complet basé sur le code CEA TRUST, et de le comparer avec son homologue basé sur OpenFoam. Suite à cela, le candidat adaptera l'ensemble de la chaine de calcul à des maillages de taille croissante pour arriver à des maillages de plaques bipolaires complètes de plusieurs centaines de millions d'éléments. D'autre part, il introduira des modèles d'écoulements diphasiques afin d'adresser les enjeux technologiques actuels(problèmes d'assèchement ou de noyage local).
Cet ambitieux projet est activement soutenu par une collaboration étroite avec la DES et avec FZJ.

Production d’hydrogène et d’ammoniac à partir d’un champ éolien offshore

Depuis 2013, le CEA Tech met progressivement en place des Plates-formes régionales de transfert technologique (PRTT), avec l’appui des collectivités territoriales pour répondre spécifiquement aux besoins d’innovation du tissu industriel régional, avec un rôle complémentaire de celui des acteurs scientifiques et économiques en place. Ce projet s’inscrit dans la thématique d’innovation «marinisation des systèmes énergétiques » développé au sein de la PRTT des Pays de la Loire (DPLL) qui a notamment pour but de contribuer à définir des architectures de conversion énergétiques innovantes prenant en compte les contraintes environnementales et d’usages en milieu maritime. Ces travaux s’appuient sur un fort background du LITEN (Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux) en outils de modélisation et d’optimisation de chaines énergétiques multi-physiques et sur une expertise croissante de la PRTT sur l’exploitation et l’adaptation de ces outils aux contraintes maritimes.

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