Modélisation multiphysique d'un réacteur de métallothermie chauffé par induction bifréquence
Le recyclage de l’uranium extrait du combustible usé (uranium de retraitement ou URT), présente un fort intérêt stratégique tant sur le plan de la fermeture et de l’économie du cycle que sur celui de la souveraineté nationale. La France s’est engagée dans le développement d’une filière de retraitement/valorisation de cet URT impliquant toute une chaine de production s’articulant autour de la technologie de l’enrichissement laser SILVA.
Dans ce contexte, le CEA est en charge de la mise au point de l’ensemble des procédés de cette chaine, notamment des étapes de conversion de l’oxyde d’uranium en uranium métal requis pour l’enrichissement laser. Pour ce besoin, le Laboratoire d'étude des technologies Numériques et des Procédés Avancés (LNPA) étudie la transposition du procédé historique de métallothermie vers un réacteur de type creuset froid. Ce four inductif bifréquence doit notamment assurer la fusion d’une charge biphasique constituée d’un laitier fluorure et d’un métal produit in-situ par la réaction métallothermique.
Adossées à un programme pluriannuel de développement technologique sur des installations pilotes inactives échelle réduite, des études de modélisation numérique du réacteur sont entreprises afin de consolider le changement d’échelle de travail et de permettre l’optimisation des paramètres du système avant déploiement de la technologie en actif sur de l’uranium appauvri pour des essais de validation. L’objectif du travail de thèse proposé est d’assurer le développement du modèle multiphysique magnéto-thermo-hydraulique (MTH) du four de métallothermie en creuset froid.
Conception d'antennes électriquement petites pour des applications d'objets connectés
Ce projet de doctorat se concentre sur la conception d'antennes innovantes adaptées aux applications de l'Internet des objets (IoT), en répondant aux défis majeurs liés à la taille, aux performances et à l'intégration. Le contexte scientifique repose sur la demande croissante d'antennes électriquement petites et efficaces, capables de s'intégrer parfaitement aux dispositifs IoT tout en maintenant une efficacité de rayonnement élevée. Le travail proposé implique la création d'antennes électriquement petites, optimisées pour leurs performances, leur capacité de réglage et leur compatibilité avec les environnements électroniques et métalliques. Les conceptions exploreront divers types d'antennes, tels que les boucles, les antennes de type F, les monopôles chargés au sommet et les structures en cage métallique, en intégrant des composants réglables de pointe.
Les objectifs principaux incluent le positionnement des performances de ces antennes par rapport aux limites physiques théoriques (par exemple travaux de Chu/Gustafsson), l'analyse des pertes diélectriques et métalliques, ainsi que l'obtention d'une reconfigurabilité double bande adaptée aux normes de communication. Le candidat utilisera des outils de simulation électromagnétique, développera des modèles comportementaux et réalisera des prototypes ainsi que des tests de performance dans des chambres anéchoïques. Les résultats attendus sont des antennes miniatures hautement efficaces et agiles en fréquence, qui feront progresser la compréhension des phénomènes de rayonnement électromagnétique pour les antennes compactes et répondront aux exigences des objets connectés de demain.