La fission nucléaire est le processus par lequel un noyau lourd se scinde en deux voire trois fragments, phénomène physique exploité dans les réacteurs nucléaires. Les données nucléaires de fission sont donc de grande importance pour l’étude et le développement des réacteurs. Alors que les noyaux composés d’un nombre impair de protons et/ou de neutrons représentent les trois quarts de la charte des nucléides, il n’existe pas de modèle théorique microscopique, complètement quantique et cohérent, décrivant leur fission. On se propose dans cette thèse de développer un tel modèle sur la base de la méthode de la coordonnée génératrice dépendante du temps (TDGCM) [1,2,3]. Le but est d’obtenir une description microscopique et quantique des rendements de fission primaires et du partage de l’énergie disponible à la scission pour tout type de noyaux fissionants, y compris ceux inaccessibles à la mesure. Le travail du doctorant consistera à développer des outils formels et numériques visant à générer des surfaces potentielles de fission et d’étudier la dynamique du noyau sur de telles surfaces. Le doctorant développera des compétences en physique nucléaire théorique, dérivations analytiques, implémentation numérique, calcul de haute performance et analyse de données. Un stage préalable de 6 mois est proposé par le laboratoire d’accueil.
[1] D. Régnier et al, Phys. Rev. C 93, 054611 (2016)
[2] D. Régnier et al, Computer Physics Communications 225 (2018) 180–191
[3] L. M. Robledo et al 2019 J. Phys. G: Nucl. Part. Phys. 46 013001