La validation des outils de simulation passe par la comparaison avec l'expérience pour l'ensemble des valeurs d'intérêt pour la physique des réacteurs. Au niveau de la neutronique, on dispose de bases de données nationale et internationale (IRPhE à l’OCDE/AEN notamment) qui contiennent un ensemble de configurations sur lesquelles ces comparaisons sont possibles. Dans le cas où l'on souhaite s'assurer du caractère prédictif des outils de simulation pour un concept de cœur particulier, il est nécessaire de sélectionner les expériences de validation pertinentes selon un critère de "similarité" ou de "représentativité". Pour cela, il est possible d'utiliser des calculs de sensibilités aux paramètres neutroniques (sections efficaces par exemple) et d’en déduire des estimateurs ou indicateurs mesurant un degré de similarité, obtenus par intégration de différentes grandeurs.
À ce jour, on dispose de peu d'estimateurs utilisés pour faire le tri de manière "efficace" entre plusieurs configurations. Dans cette thèse, on se propose de développer des estimateurs aux plus proches des phénomènes physiques (ralentissement des neutrons, spectre neutronique, libres parcours moyens, etc.) pour enrichir les outils de sélections tels que NDAST et permettre de mieux discriminer les expériences entre-elles. L’utilisation de tels estimateurs devrait permettre de mieux identifier les phénomènes qui ne sont pas couverts par les bases de données existantes. À partir de ce constat, de nouvelles expériences pourront être proposées pour combler les manques et élargir le domaine de validation à des concepts qui ne sont pas encore couverts. Une application spécifique sera faite à un concept de réacteur à neutrons rapides refroidi au plomb.