Plusieurs projets d’exploration spatiale lointaine comme l’établissement d’une base lunaire ou un voyage habité vers Mars sont actuellement en cours de développement en Europe et dans le monde. L’un des obstacles majeurs à ces projets est le risque posé par l’exposition des spationautes aux radiations ionisantes qui peut entrainer des conséquences délétères après plusieurs années de latence. Ces radiations, qui incluent des rayons-? et des particules chargées, peuvent affecter plusieurs aspects fonctionnels du système immunitaire, qui protège l’organisme contre les maladies infectieuses et les cancers. Ce projet de thèse, développé en collaboration avec le projet Spaceship FR, porté par le Centre National d’études Spatiales (CNES), et le MEDES (Institut de médecine et de physiologie spatiale), a pour but d’étudier les effets sur les fonctions immunitaires d’une exposition à des types (rayons-g, protons, particules alpha, ions 56Fe) et doses de radiations similaires à celles rencontrées pendant l’exploration spatiale lointaine. Ce travail sera mené sur différents types de cellules primaires humaines, irradiées sur les plateformes nationales et internationales les plus adaptées. Les effets des différentes particules seront analysés par des approches de biologies cellulaire, biologie moléculaire et imagerie. L’analyse des effets biologiques des rayonnements particulaires permettra de mieux identifier les risques sanitaires auxquels les spationautes seront confrontés pendant ces explorations lointaines, et participera aussi, sur Terre, au développement de nouvelles modalités de radiothérapies anti-cancéreuses qui utilisent certaines de ces particules.