L’activité du Soleil est modulée selon un cycle magnétique de 11 ans en moyenne, avec un prochain maximum d’activité prévu pour l’année 2025. Cette montée en activité implique une plus grande variabilité temporelle de notre étoile, que ce soit au niveau de son champ magnétique avec des structures intenses apparaissant et disparaissant à un rythme plus élevé, mais également au niveau de son atmosphère qui va produire un vent de particules plus changeant en vitesse et densité. Ces variations ont de fortes conséquences pour la Terre, puisqu’il devient alors plus difficile de prédire leur impact sur notre société technologique, comme les blackouts radio ou les surcharges électriques. L’un des plus grands défis de la météorologie de l’espace actuellement est donc d’arriver à donner des prévisions fiables pour les événements les plus variables qui sont souvent également les plus extrêmes.
Cette thèse propose de profiter de la conjonction sans précédent d’observations disponibles pour le prochain maximum solaire avec les sondes Parker Solar Probe et Solar Orbiter afin d’améliorer significativement les modèles de vent solaire disponibles. L’étudiant pourra ainsi calibrer le modèle 3D MHD Wind Predict-AW, qui est l’un des plus avancés en Europe, afin de caractériser sa capacité à reproduire les conditions de maximum d’activité. Cette caractérisation impliquera des comparaisons automatisées avec différents jeux de données solaires, sur des simulations hautement parallèle (HPC) produisant des résultats à l’échelle du Big Data. Il participera également au développement d’un nouveau modèle capable d’évoluer dans le temps des magnétogrammes basé sur l’approche magnéto-frictionnelle et l’évolution du champ électrique photosphérique, soit les techniques les plus avancées pour l’évolution temporelle des structures magnétiques, et s’en servira pour quantifier l’information manquante au maximum de l’activité solaire et ainsi améliorer les prévisions en météorologie de l’espace.