Le plutonium et ses alliages présentent des comportements physico-chimiques des plus complexes
et notamment la particularité d’être très sensibles à l’oxydation. La mise en contact avec un gaz
oxydant mène à l’émergence de nombreuses espèces d’oxydes, laissant les atomes de plutonium
sous différents degrés d’oxydation, telles que notamment : PuO2, Pu2O3 a et ß, PuC(O), etc. De par
son caractère radioactif, les moyens de caractérisation doivent pouvoir respecter les conditions de
sureté et sécurité liées à sa manipulation. Ces moyens sont donc complexes à mettre en oeuvre.
Le cérium est un métal qui présente également la propriété d’être très sensible à l’oxydation menant
à l’émergence de nombreuses espèces d’oxydes comme le CeO2, et le Ce2O3. Ces oxydes
présentent une composition chimique et des structures cristallines très similaires à celles
rencontrées pour les oxydes de Pu. Le Ce est donc un très bon candidat de substitution au Pu pour
envisager des caractérisations spécifiques qui seraient inaccessibles au Pu.
Une première thèse sur l’étude des mécanismes d’oxydation des alliages de Pu sous oxygène a
d’ores et déjà révélé de nombreuses caractéristiques de ce processus telles : la nature des oxydes
se formant, la dépendance en température et pression, la cinétique de croissance, la nature du
défaut pilotant la croissance, l’existence d’un arrangement complexe des oxydes etc…
De nombreuses questions restent cependant en suspens notamment concernant la description fine
de la morphologie, l’origine de la transition entre la croissance parabolique et linéaire, l’impact des
très basses pressions partielles en oxygène et surtout l’influence de l’humidité qui semblerait jouer
un effet catalyseur dans le processus d’oxydation. Des études complémentaires sont donc
nécessaires pour mieux comprendre les phénomènes et les mécanismes pilotant le processus de
corrosion.
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