Le télescope spatial James Webb a révélé la présence de galaxies spirales très tôt dans l’histoire de l’univers (jusqu’à des décalages spectraux supérieurs à z=5). L’apparition des disques si tôt est surprenante car il s’agit de structures fragiles et semble renforcer l’idée d’un apport de moment angulaire par l’accrétion de matière intergalactique. Ce phénomène d’accrétion à travers des filaments refroidis pourrait expliquer plusieurs résultats inattendus du James Webb. Il pourrait aussi être à l’origine de la formation d’étoile universelle, dite séculaire, observée dans les galaxies sous la forme d’une corrélation entre taux de formation d’étoiles et masse stellaire (séquence principale de la formation d’étoiles, MS). Ils apporteraient les réservoirs et participeraient à la régulation de la formation d’étoiles. Il s’agit d’un important changement de paradigme dans notre compréhension de l’origine des formes des galaxies et de leur histoire de formation d’étoiles. Au cours de cette thèse, nous disposerons de données du James Webb, d’Euclid et de modèles numériques permettant de tester cette hypothèse. Notons que sans ce type d’explication pour la grande efficacité de formation des galaxies observée par le James Webb, il faudrait invoquer des changements bien plus drastiques qui pourraient ouvrir un nouveau champ. Cette thèse aidera à le déterminer.