Parmi les carburants solaires, le dihydrogène est particulièrement prometteur grâce à son pouvoir énergétique élevé (142 kJ/mol). Néanmoins, sa production par une filière décarbonnée reste un sujet d’étude, ainsi que les procédés de stockage et de transport associés.
Le sujet de thèse proposé vise à développer la synthèse d' hybrides ND/TiO2 pour la production de dihydrogène par dissociation photocatalytique de l’eau,, en suivant notamment deux stratégies : (i) par assemblage des nanoparticules en voie aqueuse, notamment via des phénomènes électrostatiques ou (ii) en incorporant des nanodiamants durant la synthèse de nanostructures de TiO2. Des traitements de recuit en post-synthèse seront aussi étudiés, afin d’optimiser l’interface ND/TiO2. Dans ce travail, différents types de nanodiamants seront considérés, différents soit par leur source (issus de détonation ou de broyage), leur forme (sphériques ou facettés), leur diamètre (5-100 nm) ou leur chimie de surface. De même, pour le TiO2, différentes structures (rutile ou anatase), qualités cristallines ou morphologies (nanoparticules ou nanotubes) seront étudiées, en utilisant des synthèses par voie hydrothermale et sol-gel. L’effet de pré-traitements sur TiO2 sera aussi abordé. Les matériaux hybrides ainsi formés seront caractérisés par un ensemble de spectroscopies (XPS, FIT, Raman) et microscopies (SEM, HRTEM, CryoTEM) disponibles dans les deux laboratoires. Les performances de ces matériaux pour la production de dihydrogène par dissociation de l’eau par photocatalyse sous irradiation visible et solaire seront finalement évaluées à l’ICPEES. Les cinétiques de production d’hydrogène seront déterminées ainsi que les rendements quantiques en fonction de la concentration de photocatalyseurs, de la nature et de la concentration de l’agent sacrificiel et de l’irradiance.