Les techniques de physique atomique, et plus spécifiquement les mesures optiques de la structure atomique, permettent d’accéder à des données fondamentales, indépendantes de tout modèle, sur la structure des états nucléaires fondamentaux et isomères. La compétition et l'équilibre entre effets nucléaires dits « de couche » ou « collectifs », se traduisent par une gamme de formes et de tailles au sein des systèmes nucléaires. De telles formes et de telles structures perturbent les niveaux d'énergie atomique des atomes et des ions au niveau du ppm. A ce niveau, les perturbations peuvent être sondées et mesurées par des méthodes de spectroscopie laser. Dans le cadre de la thèse ces mesures sont réalisées au moyen de la spectroscopie laser en source à Jyväskylä et la spectroscopie laser en jet de gaz à S3-LEB. Ces techniques sont adaptées à l'étude des radionucléides de temps de vie court, de quelques millisecondes seulement, avec des taux de production souvent de quelques centaines d'isotopes/isomères par seconde seulement. Les deux laboratoires permettent d'accéder à des régions de la carte des noyaux qui sont actuellement soit inaccessibles pour la majorité des installations, soit difficiles à sonder par spectroscopie en raison de la complexité de la structure atomique. Une de ces régions se situe entre les systèmes réfractaires de Zr (Z = 40) qui présentent des changements de forme nucléaire, et la région dominée par une seule particule autour de Sn (Z = 50). Cette région offre un paysage riche de transitions de formes, de coexistence de formes, et de triaxialité.