L’interaction fluide-structure motive le développement de méthodes numériques dans de nombreux domaines
d’applications : simuler la tenue d’un pont au vent, l'écoulement du sang dans les artères ou le calcul de la
portance d’un avion ne sont que quelques exemples. La nature des problèmes considérés mène au développement
de méthodes radicalement différentes. Une façon de simuler ceci est de considérer un modèle global pour la
mécanique des milieux continus valable de l’élasticité des matériaux solides à la dynamique des gaz (approche
monolithique). Une telle stratégie a été mise en oeuvre dans Hera. En dynamique rapide, le problème principal
est que les ondes parcourent les solides beaucoup plus rapidement que les gaz, ce qui pénalise fortement le pas
de temps de la simulation. En effet, les méthodes numériques mises en jeu sont explicites, dont la stabilité est
garantie par un critère CFL qui dépend de la vitesse du son locale.
Pour se libérer de cette contrainte, une solution est d’impliciter le schéma, pour le système des équations
d’Euler. A l’usage, l’emploi sans discernement de cette solution peut s’avérer contre productif s’il conduit à
inverser des systèmes linéaires de très grande taille. Le prix de l’inversion peut alors devenir plus important
que la multiplication d’étapes explicites. Une façon de contourner cette difficulté est d’impliciter uniquement la
partie solide.
Dans cette thèse on s’intéresse à imaginer, analyser et mettre en œuvre une méthode numérique pour ce
problème. Le modèle considérée est l’hyperélasticité. On étudiera la possibilité d’impliciter
localement (dans le solide), et éventuellement partiellement (méthodes IMEX) la méthode numérique. Abgrall
et Torlo ont récemment proposé une méthode semi-implicte sans matrice, d’ordre quelconque en 1D sur
maillage cartésien. Dans ce travail, ils transforment un système de lois de conservation non-linéaire quelconque,
en un système linéaire par une méthode de relaxation. L’intégration en temps est obtenue par une méthode de
correction différée. Cela permet d’atteindre des CFL de quelques unités sans avoir
de matrice à inverser. On explorera l’opportunité d’utiliser cette méthode pour le système de l’hyperélasticité et
de l’étendre en dimension supérieure à 2, sur maillages non-structurés.