La formulation d’un verre de conditionnement de déchets radioactifs résulte d’un compromis entre le taux de charge en déchet, la faisabilité technologique du verre, et sa durabilité chimique. Maximiser le taux de charge en déchet permet de diminuer le nombre de colis vitrifiés produits et par voie de conséquence de diminuer le volume et le coût du stockage. En revanche, l’augmentation de ce taux de charge au-delà d’un certain seuil est susceptible de conduire à la présence de cristaux dans les fours de vitrification. Une telle évolution des formulations verrières nécessite de vérifier entre-autres l’impact de la présence de ces cristaux sur les propriétés du verre lors de son élaboration (à 1100-1200°C), en particulier sa rhéologie, propriété clé pour le bon fonctionnement des fours de vitrification. L’enjeu de la thèse proposée est donc de mesurer puis de modéliser l’effet des cristaux sur la rhéologie, en fonction du temps, de la température, de la nature et de la morphologie des cristaux, et de prendre en compte le risque de sédimentation. Pour ce faire, des données expérimentales devront être acquises, puis modélisées à partir des modèles proposées dans la littérature, qui nécessiteront peut-être une adaptation. Un Master II ou un diplôme d’ingénieur en physico-chimie ou sciences des matériaux est nécessaire.