



Les calculs ab initio en physique nucléaire ont connu des progrès considérables ces 20 dernières années, permettant d'étudier plusieurs centaines de noyaux avec une précision d'environ 5%, notamment grâce à la collaboration PAN@CEA (Problème à A Nucléons au CEA) entre la DAM, la DRF et la DES. Ces méthodes relient la phénoménologie nucléaire à la théorie QCD via la théorie effective des champs chirale (cEFT) et trouvent des applications tant en structure nucléaire qu'en physique des particules.
Malgré ces avancées, la majorité du diagramme de Segrè reste inaccessible, limitée aux noyaux de masse A~100. Cette limitation provient du coût computationnel et mémoire croissant avec la masse et la précision désirée, lié au stockage de tenseurs volumineux. Des recherches récentes ont démontré qu'une grande partie de l'information dans ces tenseurs peut être compressée via des méthodes de réduction de dimensionalité, sans perte significative de précision.
Le projet de postdoctorat vise à étendre ces méthodes au cadre non-perturbatif de la théorie coupled cluster déformée (dCC). Les objectifs sont : 1) implémenter la méthode dCCSD pour les noyaux jusqu'à A~80, 2) développer sa version factorisée (TF-dCCSD) et la valider, 3) l'étendre soit aux états excités (EOM-dCCSD) soit à une précision sub-pourcent (dCCSDT).

