Chaque type cellulaire, défini notamment par sa fonction, se caractérise par une gamme de taille qui lui est spécifique. En effet, la taille des cellules au sein d'un type cellulaire donné présente une distribution étroite qui peut varier de plusieurs ordres de grandeur entre les cellules les plus petites, telles que les globules rouges, et les plus grandes comme les cellules musculaires. Cette caractéristique de taille est essentiellement maintenue au cours de la vie d'un individu et demeure très conservée chez les mammifères. L’ensemble de ces caractéristiques suggère donc que le maintien d'une « taille appropriée » pour une cellule donnée pourrait jouer un rôle important dans l'accomplissement de ses fonctions.
Le cytosquelette d'actine, qui comprend différentes architectures intracellulaires stables et dynamiques, joue un rôle majeur dans la plasticité structurale des cellules en réponse à des changements de forme ou de taille. Nos travaux récents suggèrent que les réseaux d'actine développés à l'intérieur d'une cellule s'adaptent à la taille et au volume de la cellule lorsque ces derniers varient. Cependant, la compréhension du mécanisme par lequel les cellules adaptent le taux de renouvellement et l'organisation de leurs nombreuses structures en compétition pour un même pool de monomères d’actine demeure incomplète.
Dans ce projet, nous proposons donc d'étudier l'organisation et la dynamique des réseaux d'actine au sein de types de cellules présentant des différences de taille et de fonction fondamentales. En particulier, notre étude se concentrera sur la caractérisation de l'impact de l'organisation/dynamique de ces réseaux sur différentes fonctions cellulaires telles que la migration cellulaire ou la polarisation. La rétroaction entre la dynamique de l'architecture du cytosquelette, la taille et la fonction de la cellule sera également abordée en imposant des perturbations dans l’organisation du cytosquelette.