Les outils de simulation d'architectures numériques reposent sur divers types de modèles, de niveaux d’abstraction différents, afin de répondre aux exigences de la co-conception et de la co-validation matériel/logiciel. Parmi ces modèles, ceux de plus haut niveau permettent la validation fonctionnelle rapide de logiciels sur les architectures cibles.
Ces modèles fonctionnels sont souvent élaborés de manière manuelle, une tâche à la fois fastidieuse et sujette aux erreurs. Lorsque des descriptions de bas niveau en RTL (Register Transfer Level) sont disponibles, elles deviennent une source à partir de laquelle des modèles de plus haut niveau, tels que les modèles fonctionnels, ou simulateurs rapides, peuvent être déduits. Des travaux préliminaires au CEA ont permis d'obtenir un prototype initial basé sur MLIR (Multi-Level Intermediate Representation), démontrant des résultats prometteurs dans la génération de fonctions d'exécution d'instructions à partir de descriptions RTL.
L'objectif de cette thèse est d'approfondir ces travaux, puis d'automatiser l'extraction des états architecturaux en s'inspirant des dernières avancées en matière d'apprentissage automatique pour l'EDA. Le résultat attendu est un flot complet de génération automatique de simulateurs fonctionnels à partir de RTL, garantissant ainsi, par construction, une consistance sémantique entre les deux niveaux d'abstraction.