L’air représente une voie de contamination difficile à contrôler par laquelle de nombreux agents biologiques, biochimiques ou chimiques peuvent affecter les populations et le personnel soignant. Les approches de détection usuelles, qu’il s’agisse de qPCR, de tests antigéniques ou de tests ELISA, reposent toutes sur l’emploi de réactifs spécifiques aux agents recherchés. Ces approches sont par conséquent inadaptées pour détecter un pathogène inconnu dont pourrait résulter une nouvelle pandémie. Face à de tels agents inconnus, de nouveaux capteurs liés au vivant seront nécessaires pour distinguer ce qui peut être pathogène de ce qui ne devrait pas l’être. Et ceux-ci devront être miniatures pour être déployés.
La thèse proposée vise à explorer, au moyen d’un nouveau système microfluidique, des approches originales pour mener une telle détection sans a priori. En s’appuyant sur l’expérience et les développements du laboratoire, il s’agira notamment de :
- mettre au point de nouveaux matériaux et designs permettant d’optimiser et enchaîner les prélèvements de bioaérosols ;
- développer une biopuce biomimétique et optimiser les rencontres moléculaires au moyen de micro-écoulements pilotés à micro/milli échelles.
Vous concevrez ainsi une carte microfluidique intégrant de nouvelles stratégies de détection puis étudierez expérimentalement celles-ci en vous appuyant sur les prototypes développés au laboratoire.