Depuis le début de l’exploitation des chaînes de vitrification à La Hague en 1989, ORANO (ex AREVA) est confronté à des difficultés de pilotage du calcinateur. Les actions menées pour tenter de réduire significativement ces problèmes ont considérablement réduit ces difficultés sans toutefois les éliminer totalement. Les actions préconisées sont pour la plupart basées sur des avis d’expert, eux-mêmes basés sur des résultats d’essais en inactifs qui ne couvrent pas toutes les situations rencontrées par ORANO. Pour tenter de résoudre définitivement ces difficultés de pilotage, il a été décidé de lancer une étude plus théorique de modélisation, tout en étudiant en parallèle une nouvelle instrumentation de pilotage du calcinateur.
Dans le cadre du retraitement des combustibles usés de type uranium oxyde, les déchets liquides ultimes de haute activité sont conditionnées dans des verres par un procédé deux étapes, calcination puis vitrification. La calcination transforme progressivement le déchet liquide en un résidu sec, qui est mélangé à un verre préformé dans un four de fusion chauffé à environ 1100°C permettant l'élaboration du verre de confinement. Les gaz produits dans ces deux unités sont traités dans une unité spécifique, qui permet de recycler les aérosols générés dans le calcinateur.
Dans l’objectif d’améliorer la maîtrise du pilotage du calcinateur, il est proposé de le modéliser. Le calcinateur est constitué d’un tube tournant chauffé par un four à résistances à quatre zones indépendantes. Le solutions calcinées sont constituées d’acide nitrique et de composés sous leur forme nitrate ou d’insolubles sous forme d’alliages métalliques.