Les centrales photovoltaïques (PV) notamment celles installées dans des zones sujettes aux salissures, telles que les régions sèches, ainsi que les sites marins et agricoles, peuvent subir des pertes énergétiques allant jusqu'à 20 à 30 % par an. Cela représente des pertes financières dépassant 10 milliards d'euros en 2023.
Cette Thèse vise à développer une méthode robuste et complète pour prédire l’accumulation de salissures des modules/systèmes PV, en combinant la modélisation de l’environnement réel et les données opérationnelles PV (électriques, thermiques, optiques). La Thèse sera réalisée dans une approche ascendante en trois étapes :
1. Niveau composant/module PV : Reproduction et modélisation de l’accumulation de salissures en laboratoire, suivies d’une validation expérimentale. Ce travail s’appuiera sur les compétences du CEA en modélisation des mécanismes de dégradation, y compris les tests accélérés.
2. Niveau module/système PV : Mise en place de campagnes de monitoring pour collecter des données (météorologiques, opérationnelles, imagerie) et essais sur un site pilote. Les données serviront à valider et améliorer les outils de diagnostic du CEA, en ajoutant des fonctions innovantes comme la prédiction de la propagation des salissures grâce à l’IA.
3. Niveau système/exploitation PV : Validation de la méthode sur des modules PV commerciaux dans des centrales PV, avec pour objectif de démontrer son applicabilité à grande échelle.
Les résultats de la Thèse contribueront au développement d'un outil/méthode innovant pour le diagnostic/pronostic complet des salissures dans les installations PV, permettant à la fois de minimiser les pertes d'énergie et d'anticiper/optimiser les stratégies de nettoyage d'une centrale PV.